Qu’est ce qu’un jardin ou potager en carré ?
Nous entendons de plus en plus, parler de pesticides, d’OGM, d’engrais plus ou moins biologiques, ce qui nous pousse à repenser la culture de la terre. Outre le côté écologique, « cultiver son jardin » devient un véritable plaisir. Les amateurs redoublent de créativité dans la conception de leur petit coin de nature. Je souhaite vous en présenter une plus en détail.
Peut-être avez-vous déjà vu ce type de potager appelé aussi jardin ou potager en carré ?
Il s’agit d’emplacements surélevés, organisés de façon à laisser un passage entre chacun et qui offrent la possibilité d’accéder facilement à la terre sans trop se « casser le dos ».
Ils étaient utilisés au Moyen-âge dans les villes fortifiées, essentiellement pour les plantes médicinales.
L’idée d’utiliser des carrés revient à « la mode ». On les appelle également « jardins de curés ou de moines »…
Les atouts du jardin ou potager en carré :
– Il est possible d’aménager ses emplacements selon les goûts de chacun : on peut varier les formes et les dimensions, de façon à égayer la disposition du jardin. Pour cela, il faut prévoir des carrés de 1 m à 2 m maximum.
– Le confort de travail est privilégié. Les jardiniers sont unanimes : quel soulagement de préserver son dos au moment d’entretenir ou de ramasser la récolte !
– Comme ils sont surélevés de 30 à 40 cm (voire même plus), ils évitent de trop se baisser. Ils facilitent aussi l’accès au jardinage aux personnes âgées, ou à mobilité réduite.
– L’entretien du sol est plus facile car ils offrent moins de surface à désherber, et évitent de travailler dans la terre mouillée et collante.
– La terre des jardins en carrés n’est jamais piétinée. Elle ne se tasse pas, et n’a donc pas besoin d’être bêchée. Cette disposition permet donc un gain de temps et de labeur non négligeable.
– Le rendement est aussi amélioré. Le surplus d’eau est évacué, la terre respire mieux et de ce fait, les racines se développent plus facilement.
– Il n’est pas nécessaire non plus, de réaliser des allées entre chaque rangée de légumes. On peut tout à fait les resserrer et gagner ainsi une place non négligeable.
– La proximité des plantes permet l’éclosion et le maintien d’un microclimat (conservation de l’humidité et ombrage). Ainsi l’apparition des mauvaises herbes est limitée.
– Enfin, ils permettent de rallonger la saison de croissance. La terre se réchauffe plus vite, et reste donc productive plus tard par rapport à une culture plus traditionnelle.
En conclusion, le système de jardin ou potager peut sembler être le meilleur moyen de cultiver des légumes. Son rendement amélioré, l’ergonomie adaptée à chacun, la charge de travail amoindrie, et une période de croissance allongée le confirme en tout point. Il sera idéal pour une personne seule, un couple ou une famille de gourmets souhaitant cultiver des variétés originales (pour certains jours exceptionnels par exemple).
Mais pour les grandes familles, ou dans le cas d’une consommation quotidienne de légumes, l’utilisation de ce type de jardin sera difficile, bien que le rendement soit plus important, car la quantité de légumes plantés est moindre.
Enfin, il est également possible de réaliser un carré pour un balcon par exemple !
Réalisation du jardin ou potager en carré :
Si l’on décide d’utiliser un matériau noble et naturel on va se tourner vers le bois.
Néanmoins, il est effectivement possible de les réaliser en parpaing ou en briques, seulement ces matériaux dénatureront le coté traditionnel du procédé.
Vous devez vous assurer que le bois choisi est un bois traité autoclave classe IV .
Ce traitement permettra au bois de résister à un contact permanent avec la terre et l’humidité, et aisni d’avoir une réalisation durable dans le temps.
Les produits utilisés pour un tel traitement ne sont pas forcément les meilleurs pour la biosphère d’un jardin, mais ils restent moins nocifs qu’un traitement à la bouillie bordelaise d’un pied de tomate par exemple.
Si l’on s’inscrit plutôt dans une démarche écologique, et que l’on préfère ne pas avoir recours à un traitement autoclave, un deuxième choix tout aussi judicieux sera celui du bois non traité, le bois brut.
La nature a pourvu les bois d’une longévité variable. Certaines essences ont une résistance naturelle aux attaques des insectes et des champignons, et une excellente durabilité.
Il est presque impossible d’évaluer la durée de vie d’un bois. Celle-ci variera en fonction de l’essence, de l’épaisseur des planches, du climat, de la nature du terrain…
Le douglas par exemple, se prête parfaitement à ce type de réalisations, et fait ses preuves depuis des années déjà.