Le feu et le bois, retour sur des préjugés !
Lorsqu’on évoque le feu et le bois dans la même phrase, on pense tout de suite au pire. Certes, le bois est un combustible, mais il présente une excellente tenue au feu. Depuis fort longtemps, nous pensons au bois comme le matériau le plus propice pour réaliser et alimenter un feu.
Loin d’être erronée cette idée n’est cependant pas à généraliser. Eh oui dans la construction c’est totalement différent !
Sa faible conductivité thermique en fait l’élément de construction idéal. En effet, il transmet la chaleur 12 fois moins vite que le béton, 250 fois moins vite que l’acier et 1 500 fois moins vite que l’aluminium. Or dans une résidence ou tout autre élément d’habitation, l’objectif prioritaire est de retarder au maximum le moment fatidique où le toit s’effondre.
Nous allons donc voir pourquoi le bois est idéal dans une charpente.
Comment fonctionne le bois lors d’un feu ?
Lors d’une combustion, une couche carbonisée se forme sur la surface du bois. Cette couche est huit fois plus isolante que le bois naturel, et ralentit la combustion.
Lors de cette combustion, le bois garde ses capacités mécaniques plus longtemps. Lorsqu’il est sur le point de rompre, il craque, c’est à dire qu’il émet « un signal d’alarme », que les pompiers sont formés à reconnaître.
A contrario, le fer, par exemple, beaucoup utilisé dans les charpentes, va chauffer et atteindre les 800/900 °C très rapidement ce qui correspond à la température nécessaire pour forger. Une fois cette température atteinte, le fer va donc se tordre sous le poids de la toiture et emmener avec lui tous les éléments du toit et de la charpente sans crier gare !
Comme ce matériau résiste bien moins longtemps à la chaleur que le bois, les pompiers et autres services de secours le craignent particulièrement si bien que par sécurité, ils ne s’introduiront que rarement sous une charpente métallique.